Réforme des retraites : "Comme d’autres, je vois que cette réforme est injuste", déclare Yaël Braun-Pivet

Le cycle des consultations avec les forces politiques sur le budget à Bercy s'est terminé vendredi avec au centre du jeu la question de la suspension de la réforme des retraites, réclamée par la gauche pour éviter une censure. "Comme d’autres, je vois que cette réforme" des retraites "est injuste", convient dimanche 12 janvier dans "Questions politiques" sur France Inter, Le Monde et franceinfo (canal 27), Yaël Braun-Pivet, la présidente de l'Assemblée nationale. Pour autant, elle "ne pense pas qu'il faille l'abroger".

Elle n'est toutefois "pas opposée" à "rediscuter". "Il faut en rediscuter avec les partenaires sociaux, avec les forces politiques", encourage Yaël Braun-Pivet. "Si nous parvenons à avoir un système qui permet de beaucoup mieux corriger ces inégalités-là, je signe tout de suite", assure-t-elle. Interrogée sur la position du président du Sénat, Gérard Larcher, qui ne veut "ni abrogation, ni suspension" de la réforme des retraites, la présidente de l'Assemblée nationale affirme que "nous ne pouvons pas, quand on fait de la politique, refuser de se remettre à la table des discussions pour atteindre le Graal".

"Je ne pense pas qu'il faille abroger la réforme des retraites avant de se retourner, dit-elle, ce serait parfaitement absurde parce que ça nuit à la crédibilité de la parole de la France". La présidente de l'Assemblée est en revanche prête à "arrêter" brièvement la réforme pour "mettre vraiment les choses sur la table" et sortir "des postures". Elle précise qu'elle n'est "pas favorable" au fait de bouger l'âge de départ en retraite à 64 ans.

Le PS demande à François Bayrou d'annoncer une "suspension" de la réforme de 2023 mardi lors de sa déclaration de politique générale pour prix d'une non-censure du gouvernement. Yaël Braun-Pivet sera reçue la veille par le Premier ministre avec le président du Sénat Gérard Larcher.