À Caen, une exposition célèbre les grands magasins qui inspirent les artistes
Des gibiers peints dans les grottes de la préhistoire ou certaines natures mortes couvrant les murs de Pompéi aux tableaux de fruits par Chardin, en passant par les étals de victuailles et d’objets précieux du Siècle d’or hollandais ou les gravures de foires et de petits métiers par Jacques Callot, la marchandise semble être toujours perçue par l’homme comme un spectacle. Il est vrai que le produit proposé lui est d’autant plus désirable qu’il est mis en scène.
À ce jeu, les débuts de l’âge industriel excellent. Au Musée des beaux-arts de Caen, une exposition le démontre brillamment, qui s’intéresse à la manière dont le développement commercial de Paris s’est manifesté dans le regard des artistes de 1860 à 1914. Ce parcours riche d’une centaine de peintures, photographies, films, mais aussi d’enseignes venues du Musée Carnavalet, de publicités et d’objets promotionnels, participe de la cinquième édition du Festival Normandie impressionniste. Il vient ici comme le dernier pan d’un triptyque…