« La prochaine fois, on calmera ces voyous» : de Crépol à la cité de la Monnaie, ces deux France que tout sépare

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« La prochaine fois, on calmera ces voyous» : de Crépol à la cité de la Monnaie, ces deux France que tout sépare

Le village de Saint-Donat, dans la Drôme, dans l’église où se sont tenues les obsèques de Thomas. Le Figaro / Rozenn Morgat

RÉCIT - Près de deux semaines après le meurtre de Thomas, dans la «Drôme des collines», la colère ne retombe pas contre la cité de la Monnaie de Romans-sur-Isère, dont sont originaires plusieurs des suspects.

Envoyée spéciale dans la Drôme

Des champs nus, des forêts, un bourg, des champs encore. Le paysage défile pendant que Benjamin, 45 ans, disserte au volant de sa voiture, le long d'une petite route entre Romans-sur-Isère et le village d'Hauterives. « Les agresseurs de Thomas, ils ne s'intègrent pas, ce sont des délinquants. Ils crient au racisme dès qu'il y a une embrouille ! » Deux semaines après le meurtre de Thomas, la colère reste vive dans cette « Drôme des collines » que Benjamin arpente depuis vingt-cinq ans.

Ces « délinquants », comme les désigne le père de famille volubile, sont une poignée, originaires du quartier de la Monnaie. Dans cette cité de Romans-sur-Isère, les règlements de comptes liés au trafic de drogue sont un bruit de fond pour les habitants de la région depuis des années. Mais dans la nuit du 18 au 19 novembre dernier, la violence du quartier a fait irruption dans un bal d'hiver bon enfant. À Crépol, village situé à une vingtaine de kilomètres de…

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