Bruno Le Maire, dernier gardien des finances dans les rangs du gouvernement?

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Le ministre des Finances Bruno Le Maire écoute le premier ministre Gabriel Attal lors d’une séance de question au gouvernement, le 16 janvier. SARAH MEYSSONNIER / REUTERS

ANALYSE - Avec un couple exécutif qui ne se passionne pas pour l’équilibre des comptes, le ministre venu de la droite va devoir choisir s’il veut lutter pour tenir les cordons de la bourse ou s’il va laisser filer les dépenses.

«Prôner l’écologie contre le peuple, c’est paver la voie aux crises sociales et aux renoncements». Cette phrase a été prononcée deux fois, ce mardi, avec emphase à l’Assemblée par Gabriel Attal et de manière beaucoup plus neutre au Sénat, par Bruno Le Maire qui était chargé de lire la déclaration de politique générale à la chambre haute. À l’heure où les agriculteurs étaient aux portes de Paris et menaçaient de faire le siège de la capitale, l’analyse du premier ministre pourrait presque sonner comme un reproche. Avec une majorité au pouvoir depuis 7 ans, qui a bien pu «paver la voie» à cette crise sociale là ? Première mesure passée par-dessus bord dès le début des manifestations du monde agricole, la suppression de la niche fiscale sur le gazole non routier (GNR) pour les agriculteurs était, par exemple, un cheval de bataille de Bercy. Pendant des mois, Bruno Le Maire s’est posé en pourfendeur des «niches fiscales brunes», dont le coût pour les finances publiques a été évalué à 7…

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