Discours de Gabriel Attal: l’audace attendra

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Vincent Trémolet de Villers. Le Figaro

L’ÉDITORIAL DU FIGARO - Contraint par un bilan présidentiel qu’il a loué plus que de raison, pressé par une liste trop longue de propositions, le premier ministre n’a pas fait de cet exercice celui de sa métamorphose.

Les espérances sont trompeuses. La trajectoire exceptionnelle du premier ministre laissait croire qu’il pouvait poursuivre à la tribune de l’Assemblée la rupture salutaire qui fit son succès durant son court passage au ministère de l’Éducation nationale. Vérité du diagnostic, clarté dans la décision. La ligne claire a pourtant retrouvé les courbes qui rendent le mandat d’Emmanuel Macron aussi indéchiffrable. Les mots saupoudrés - souveraineté, autorité, simplification - pouvaient être agréables à l’électeur de droite, ils ne parvenaient pas à relever la saveur d’un plat interchangeable. Si ce n’était pas austère comme le fut Élisabeth Borne, c’était moins baroque que la dernière conférence de presse du président. Technocratie tempérée. Retour en macronie.

Contraint par un bilan présidentiel qu’il a loué plus que de raison, pressé par une liste trop longue de propositions, le premier ministre n’a pas fait de cet exercice celui de sa métamorphose. L’audace attendra. Sans doute les jours et…

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