À Stockholm
C’est le piège du faste des dîners d’État. Il contraste forcément avec les images de colère et de manifestation. Mardi soir, en prenant la direction de l’austère Palais royal de Stockholm, Emmanuel Macron savait bien que porter les toasts d’usage, en compagnie du roi et de la reine de Suède, paraîtrait loin des secousses françaises. C’est que le chef de l’État avait choisi de poursuivre imperturbablement son agenda international. Après un saut la semaine dernière en Inde pour la fête nationale, le président de la République a entamé mardi une visite d’État de deux jours en Suède. Non sans avoir, avant de décoller la veille, «cadré»la déclaration de politique générale de Gabriel Attal, selon le mot de son entourage.
Au cœur des discussions de ce déplacement en compagnie de la première dame: l’innovation, l’économie, le nucléaire civil, la coopération forestière, mais surtout la défense, alors que la Suède est en passe de finaliser son adhésion à l’Otan. Un revirement spectaculaire…