Roland-Garros 2025 : "Un des plus beaux moments que j'ai vécus sur ce court", témoigne Novak Djokovic, après l'hommage à Rafael Nadal
Après avoir atteint la barre symbolique des 100 titres à l'ATP 250 de Genève, samedi 24 mai, Novak Djokovic est arrivé à Paris à l'heure pour l'hommage à Rafael Nadal, dimanche. Apparu aux côtés de Roger Federer et Andy Murray, pour honorer le champion espagnol, le Serbe, dernier membre du Big Four à fouler encore les courts, débute sa quinzaine, mardi 27 mai, face à l'Américain Mackenzie McDonald.
A la veille de son entrée en lice, Novak Djokovic est revenu sur l'émotion suscitée par cet hommage rendu à Rafael Nadal, mais aussi sa propre fin de carrière qui approche. Redescendu au sixième rang mondial, il a également évoqué l'importance du 100e titre décroché à Genève, juste avant de venir à Roland-Garros, à 38 ans.
En deux jours, vous avez remporté votre 100e titre sur le circuit à Genève, avant de revenir ici, à Paris, où vous avez été champion olympique l'été dernier, et où vous avez participé à l'hommage rendu à Rafael Nadal. C'était un week-end chargé ?
Novak Djokovic : C'était chargé mais très agréable. Remporter un 100e titre est une étape indispensable pour mon jeu et ma confiance avant Roland-Garros. Et puis, je suis venu ici avec le souvenir de la fête dans les vestiaires après l’or olympique. Mais surtout pour célébrer la carrière de Rafa et ses exploits dans ce tournoi. C’était un moment magnifique, l’un des plus beaux que j’ai vécus sur ce court. Franchement, entrer sur le court aux côtés de Federer et Murray, être là pour Nadal et vivre ces célébrations pour sa carrière... Nous étions tous heureux pour lui, car il le mérite absolument. Ces adieux étaient très appropriés pour une telle légende.
De ces 4 Fantastiques, vous êtes le dernier debout. Vous les avez vus partir un par un, avez assisté à toutes les cérémonies. Qu'est-ce que cela vous fait ? Vous voyez le bout du chemin, vous aussi ?
Honnêtement, je pensais aussi à ma fin de carrière dimanche, quand on regardait Rafa prononcer son discours, surtout au moment où on était tous les trois dans les coulisses. Je parlais justement à Federer et Murray de leurs adieux. Bien sûr, une partie de moi est fière d'être toujours là, de continuer, mais en même temps, j'étais, et je suis toujours, un peu triste qu'ils soient tous partis, car ces gars-là étaient mes plus grandes motivations. Rafa méritait ce qu'il a eu hier, et bien sûr que chacun de nous rêve d'être célébré de cette façon. J'aimerais bien un jour pouvoir dire au revoir au monde du tennis, c'est sûr. Mais je n'ai pas pensé à la date exacte, ni à un moment précis.
Pendant cette cérémonie, vous étiez aux côtés d'Andy Murray, peu de temps après la fin de votre collaboration. Était-ce un peu étrange ? L'avez-vous charrié sur le fait que, sans lui, vous venez de gagner ce 100e titre ?
C'est lui qui a fait des blagues à ce sujet ! (Rires.) Nous avons un peu plaisanté sur le dress code surtout, parce que je ne l'ai jamais vu aussi bien habillé ! On a bien rigolé, on a parlé un peu de golf, de famille, bien sûr, et on a aussi eu le temps de discuter avec lui et Roger, dans la salle, de nos bons souvenirs, de nos rivalités, de nos matchs contre Nadal à Roland-Garros. C'était vraiment spécial d'être dans la salle avec ces deux-là pour la première fois depuis un bon moment. Pour Genève, Andy m'a félicité et m'a dit : "Maintenant que tu as un bon entraîneur, tu gagnes des tournois".
"Quel que soit le prochain joueur avec qui Andy Murray décidera de travailler, il aura de la chance, car il a certainement beaucoup à partager, beaucoup d'idées précieuses. Ça n'a tout simplement pas fonctionné entre nous, ni en termes de résultats, ni en termes d'objectifs, et c'est tout."
Novak Djokovicen conférence de presse
Je le répète : Andy est tout simplement quelqu'un d'extraordinaire. Qu'il rejoigne mon équipe et que nous puissions tenter cette relation joueur-entraîneur a été une expérience incroyable. J'ai été très privilégié et honoré. Je me suis beaucoup amusé, même si nous n'avons peut-être pas eu le succès que nous souhaitions tous les deux ou que les gens attendaient. J'ai quand même appris des choses sur le court avec lui, j'ai apprécié mes conversations avec lui sur le tennis, car je pense toujours qu'il est l'un des joueurs les plus brillants en matière de tennis.
Qui a décidé de mettre fin à cette collaboration joueur-entraîneur ?
C'était mutuel. Nous étions tous les deux sur la même longueur d'onde. Ce n'était donc ni son initiative ni la mienne. On s'est retrouvés tous les deux et on s'est dit : "Je pense qu'on devrait s'arrêter là."
En quoi votre victoire à Genève la semaine passée change tout pour ce Roland-Garros ?
J'avais besoin de gagner des matchs, surtout sur terre battue. Pour moi, ce n'est pas naturel de bien jouer dès les premiers jours de la saison sur terre battue. J'ai besoin d'enchaîner les matchs avant les grands tournois, comme Roland-Garros, qui est ma priorité absolue sur cette surface. C'est la principale raison pour laquelle je suis allé à Genève. Évidemment, j'avais de la famille là-bas, donc je me sentais bien en dehors du court. J'ai senti que c'était une excellente occasion pour moi de disputer des matchs, mais aussi de remporter mon 100e titre, et je suis prêt à prendre tout ce qui reste sur la table, d'une certaine manière. Je suis donc content que tout se soit parfaitement déroulé pour moi.
L'année dernière, vous vouliez devenir champion olympique, et vous l'avez été. Cette année, vous vouliez remporter votre 100e titre, et vous l'avez fait. Voulez-vous remporter votre 25e Grand Chelem cette fois-ci ?
J'envisageais en fait de remporter un 25e Grand Chelem auparavant, donc ça n'a pas beaucoup changé, mais c'est vrai qu'après le titre de Genève, je me sens plus confiant. Je suis plus optimiste quant à mon niveau de jeu, car j'avais beaucoup d'inquiétudes. Je devais atteindre le niveau que je souhaitais, car j'allais débuter le plus grand tournoi ici. Je vais me concentrer sur le premier tour et j'aimerais maintenir ce niveau élevé et cette implication pour obtenir le meilleur résultat possible.