Guerre Israël-Iran : « Alors que j’écrivais ce billet, les bombardements ont commencé »

Dans le chaos généré par les coupures d’électricité, d’Internet et le manque de communication des autorités, les habitants de Téhéran tentent de fuir, sans trop savoir où aller. Beaucoup partent vers le nord, vers les rives de la mer Caspienne. Mais le carburant commence à faire défaut et dans cette ville de 10 millions d’habitants – plus de 16 millions si l’on prend en compte la zone métropolitaine – des dizaines de milliers de familles sont prises au piège. « Peur, anxiété, colère, tristesse, désespoir : ce sont les réactions les plus naturelles en des temps comme ceux-ci. Ne faisons honte à personne de les exprimer », explique dans un message qui a été transmis à l’Humanité, un metteur en scène de théâtre et de cinéma.

Comme beaucoup, dont nous partageons les paroles ici, il préfère garder l’anonymat. « Garder espoir et passion pour la vie – sans banaliser la réalité de la guerre – est en soi un acte courageux. Et n’oublions pas : tous nos concitoyens n’ont pas les moyens de quitter leur ville ou leur pays. Chacun a le droit de choisir comment réagir à ces circonstances imposées, en fonction de ses ressources et de ses capacités. Nous nous protégerons, nous protégerons les uns et les autres,...