L'offensive d'Israël à Gaza "ne peut conduire qu'à un véritable désastre", réaffirme Emmanuel Macron
Le président de la République a de nouveau affirmé, mercredi 20 août, que "l'offensive militaire que prépare Israël" pour la prise de Gaza-ville "ne peut conduire qu'à un véritable désastre pour les deux peuples", palestinien et israélien. Cette opération de conquête "entrainera la région dans une guerre permanente", ajoute Emmanuel Macron dans un message sur X, rendant compte d'appels téléphoniques avec le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le roi Abdallah de Jordanie.
Le chef de l'Etat français reprend ainsi les termes de sa précédente mise en garde il y a neuf jours, et plaide à nouveau pour une "mission de stabilisation internationale" élaborée notamment avec l'Egypte et la Jordanie. Ce nouvel avertissement fait suite à la décision du ministre israélien de la Défense, Israël Katz, qui a "approuvé le plan d'attaque de l'armée à Gaza-ville" et ordonné le rappel "des réservistes nécessaires".
Un feu vert intervenu au lendemain d'une proposition de trêve négociée par l'Egypte et le Qatar, et acceptée par le Hamas, prévoyant un cessez-le-feu de 60 jours et la libération "en deux vagues" des otages encore détenus dans la bande de Gaza. Mais le gouvernement israélien continue d'exiger la libération de "tous les otages" en préalable à la cessation des combats. Emmanuel Macron défend, pour sa part, un "processus" passant d'abord par "un cessez-le-feu permanent", la "libération de tous les otages", un "acheminement massif d'aide humanitaire" et le "désarmement du Hamas", accompagnés du déploiement d'une "mission de stabilisation internationale".
Le président de la République s'est par ailleurs engagé à reconnaître l'Etat de Palestine lors de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies en septembre. Furieux, le Premier ministre israélien a affirmé mardi que cette volonté de reconnaître l'Etat palestinien alimentait en France "le feu antisémite". L'Elysée a, en réponse, dénoncé une analyse "erronée" et "abjecte", signe de relations au plus bas entre les deux pays.