Laurence de Charette: «Crépol, récupération ou relativisation?»

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Laurence de Charette. Jean-Christophe MARMARA

BLOC-NOTES - Le drame de Crépol, cet impensable basculement d'une fête de campagne dans la barbarie, illustre la banalisation de l'extrême violence et la faillite du «vivre ensemble», analyse la directrice adjointe du Figaro.

Autant se le dire : l’Assemblée nationale n’en a pas fini avec les minutes de silence. Mardi, une dizaine de jours après le déchaînement de violence de Crépol, les députés se sont décidés à rendre hommage au jeune Thomas, cet adolescent de 16 ans poignardé à la fin du «bal de l’hiver» par une bande de Romans-sur-Isère, ce qu’ils n’avaient pas hésité à faire, le plus spontanément du monde, dès le lendemain du décès de Nahel, tué au cours d’un contrôle policier à Nanterre dont il cherchait à s’extraire.

En faire moins eût été difficile, alors que l’Assemblée distribue, en l’absence de procédure explicite, ses hommages avec de plus en de plus de largesse (on a vu au printemps Aymeric Caron inviter ses collègues à respecter une minute de silence en mémoire des victimes du naufrage d’un navire transportant des migrants au large des côtes grecques) - un peu comme d’autres allument la tour Eiffel.

Ce faisant, toutefois, à travers cette posture solennelle, les parlementaires, dont le cœur finit…

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