Autant se le dire : l’Assemblée nationale n’en a pas fini avec les minutes de silence. Mardi, une dizaine de jours après le déchaînement de violence de Crépol, les députés se sont décidés à rendre hommage au jeune Thomas, cet adolescent de 16 ans poignardé à la fin du «bal de l’hiver» par une bande de Romans-sur-Isère, ce qu’ils n’avaient pas hésité à faire, le plus spontanément du monde, dès le lendemain du décès de Nahel, tué au cours d’un contrôle policier à Nanterre dont il cherchait à s’extraire.
En faire moins eût été difficile, alors que l’Assemblée distribue, en l’absence de procédure explicite, ses hommages avec de plus en de plus de largesse (on a vu au printemps Aymeric Caron inviter ses collègues à respecter une minute de silence en mémoire des victimes du naufrage d’un navire transportant des migrants au large des côtes grecques) - un peu comme d’autres allument la tour Eiffel.
Ce faisant, toutefois, à travers cette posture solennelle, les parlementaires, dont le cœur finit…