Eva Jospin est à l’image de son art, délicate à première vue, forte et audacieuse comme une guerrière qui défriche un nouveau territoire, avec le recul du temps et la somme de ses conquêtes. Cette artiste, longtemps discrète, s’est affirmée au fil des ans, depuis son Panorama, installé au centre de la cour Carrée du Louvre, en 2016. Le fait d’être la fille de l’ancien premier ministre Lionel Jospin lui a valu d’abord une certaine mise à l’écart.
Plus que les institutions, qui longtemps ont fait la fine bouche devant son travail jugé «trop beau», voire «décoratif», c’est le public qui l’a choisie. Et applaudie, du Musée de la chasse avec Galleria à l’hiver 2021-2022, au Palais des papes, à Avignon, avec Palazzo, au second semestre 2023. Il s’est reconnu dans son monde de forêts sculptées dans le carton, dans sa beauté revendiquée, dans ses grottes baroques, ses utopies, ses labyrinthes couleur de sable où nul personnage n’est nécessaire pour faire naître l’imaginaire.
Son œuvre Chambre de…