Guerre à Gaza : 36 frappes israéliennes analysées par l'ONU "n'ont tué que des femmes et des enfants"

Tsahal dans le viseur des Nations unies. L'ONU a dénoncé, vendredi 11 avril, l'impact sur les civils des frappes israéliennes ces dernières semaines sur la bande de Gaza, constatant qu'un "large pourcentage des victimes sont des enfants et des femmes". "Entre le 18 mars et le 9 avril 2025, il y a eu environ 224 frappes israéliennes sur des immeubles résidentiels et des tentes pour déplacés", a annoncé le Haut-Commissariat aux droits de l'homme dans un communiqué, ajoutant que pour "36 frappes répertoriées et corroborées" par le Haut-Commissariat, les victimes "étaient uniquement des femmes et des enfants jusqu'à présent".

Le même jour, la Défense civile palestinienne a annoncé la mort de dix membres d'une même famille parmi lesquels sept enfants dans une frappe israélienne nocturne à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. L'armée israélienne a dit examiner ces informations. Dans un communiqué, elle a annoncé avoir frappé une quarantaine de cibles dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures.

Plus de 50 000 morts dans les territoires palestiniens

Israël a repris ses bombardements le 18 mars, mettant fin à une trêve de deux mois avec le Hamas dans la bande de Gaza, où la guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre 2023. Le ministère de la Santé des autorités du Hamas a indiqué jeudi qu'au moins 1 522 Palestiniens avaient été tués depuis la reprise de l'offensive par Israël, portant à 50 886 le nombre de morts depuis le début de cette guerre. Les efforts en vue de restaurer le cessez-le-feu sont jusqu'à présent restés vains.

Les actions d'Israël dans la bande de Gaza menacent la "capacité future des Palestiniens à vivre" dans ce territoire, a également affirmé vendredi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme. "La mort, la destruction, les déplacements, le déni d'accès aux besoins fondamentaux à Gaza et l'idée répétée que les Gazaouis devraient quitter complètement le territoire soulèvent de réelles inquiétudes quant à la capacité future des Palestiniens à vivre en tant que groupe à Gaza", a déclaré la porte-parole, Ravina Shamdasani, lors d'un point de presse à Genève.