EN DIRECT - Colère des agriculteurs: les blocages levés progressivement, la Confédération paysanne veut poursuivre le mouvement

Des axes routiers toujours fermés en Île-de-France en raison des manifestations

Même si la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs ont appelé à suspendre les blocages, tous les barrages n’ont pas été levés. Certaines portions d’axes routiers autour de Paris sont toujours fermées ce vendredi matin, relève dans un bulletin le réseau Sytadin.

L’A1 vers Paris est fermée entre Senlis et Roissy-en-France. En direction de la province, cette autoroute est fermée à hauteur d'Épiais-lès-Louvres.

L’Autoroute A5 est fermée entre Réau et Moissy-Cramayel.

L’A6 vers Paris est fermée entre Savigny-sur-Orge et Wissous.

L’A10 est fermée dans les deux sens entre Dourdan (échangeur n°10) et Marcousis (N104).

L’A13 est fermée dans les deux sens entre Mantes Est (échangeur n°11) et Flins (échangeur n°9).

L’A15 vers Paris est fermée à hauteur d'Argenteuil (sortie n°2 «Argenteuil-centre» obligatoire).

L’A16 est fermée dans les deux sens entre Isle-Adam (échangeur n°11) et Hardvillers (échangeur n° 16).

Enfin, la Nationale 12 est fermée dans les deux sens entre Plaisir (D912-D134) et Méré (D76).

Qu'est-ce que le plan Ecophyto mis «en pause» par le gouvernement pour calmer la colère des agriculteurs ?

«En Pause». Pour apaiser la colère des agriculteurs, le gouvernement a fait de nouvelles annonces hier.

Parmi elles, la mise entre parenthèses du plan Ecophyto «le temps d'en retravailler un certain nombre d'aspects, de le simplifier» a précisé le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau. De quoi s'agit-il ? Explications.

Marc Fesneau présentera de nouvelles mesures pour les viticulteurs

Le ministre de l’Agriculture se rend ce vendredi après-midi 2 février dans le Gard et l'Hérault «pour présenter les mesures concrètes» de soutien aux viticulteurs.

Mercredi 31 janvier, Marc Fesneau avait déjà notamment annoncé 80 millions d'euros supplémentaires pour soutenir «l'ensemble des régions viticoles qui sont en crise» et annoncé la mise en place d'une «prime à l'arrachage ou à la restructuration» pour les acteurs de la filière.

Une «décrue très lente» des barrages partout sur le territoire

Jeudi, des signes de détente se sont multipliés avec notamment la fin du blocage du pont de Cheviré franchissant l'embouchure de la Loire ou encore le départ des agriculteurs des barrages qui coupaient l'A6 au niveau du péage de Villefranche-sur-Saône au nord de Lyon ou l'A81 entre Le Mans et la Bretagne.

En soirée, les préfectures ont fait état de levées de barrages un peu partout dans le pays, ou à tout le moins d'allègements, même si des blocages ponctuels ont persisté, selon Matignon.

Au niveau national jeudi à 19H00, on a constaté une «décrue très lente» des barrages, a indiqué une source policière à l'AFP, même s'«il ne faut pas interpréter cette lenteur autrement que comme un côté un peu veillée d'armes et communion des agriculteurs qui se sont battus pendant une dizaine de jours pour obtenir des garanties».

Autour de Lyon, «tous les points qu'on maîtrisait» seront levés vendredi à «14H00», a affirmé à l'AFP Michel Joux, patron de la FRSEA, laissant donc des points sur l'A7 au sud et sur l'A43 à l'est où des agriculteurs présents à l'appel de la Confédération paysanne ont indiqué leur intention de rester.

En Occitanie, un temps épicentre du mouvement de la colère, le nouveau train d'annonces a conduit à la levée - immédiate ou prochaine - de plusieurs barrages, notamment dans l'Aveyron et le Gers.

Un barrage routier sur l'autoroute A4 près de Jossigny, le 29 janvier. BERTRAND GUAY / AFP

La FNSEA et les Jeunes Agriculteurs lèvent les barrages, la Confédération paysanne appelle à poursuivre la mobilisation

Bonjour, et bienvenue sur ce direct consacré à la mobilisation des agriculteurs en France et en Europe.

La crise se dirige-t-elle vers sa fin ? Hier, la FNSEA et les Jeunes Agriculteurs (JA) ont appelé à lever les blocages après une série de concessions gouvernementales annoncées par le premier ministre.

Les deux syndicats majoritaires demandent toutefois de «premiers résultats» avant le Salon de l'agriculture (24 février-3 mars) puis l'adoption d'une loi d'orientation et d'avenir agricole ainsi que de mesures européennes d'ici à juin, faute de quoi ils reprendront leur mobilisation.

De son côté, la Confédération paysanne a appelé à «poursuivre la mobilisation» car «la question fondamentale du revenu» n'est «toujours pas prise à bras-le-corps par le gouvernement» selon elle.

Les publications apparaîtront ici