REPORTAGE. "C'est un fauteur de troubles" : à Atlanta, des Américains opposés à la décision de Donald Trump de frapper l'Iran
Il n'a finalement pas attendu deux semaines. Donald Trump a annoncé dans la nuit du samedi 21 au dimanche 22 juin que les États-Unis ont mené une attaque "très réussie" sur trois sites nucléaire iraniens. Une "charge complète de bombes" a été larguée sur celui de Fordo, profondément enfoui. "MAINTENANT L'HEURE DE LA PAIX A SONNÉ", a écrit en majuscules le président américain sur son réseau social Truth. Aux États-Unis, les réactions sont contrastées, notamment à Atlanta, en Géorgie, ville profondément démocrate où Donald Trump a peu de soutiens.
Alors que Donald Trump vient d’annoncer les frappes sur l'Iran, Miriala, 41 ans et son amie Trisha sont sidérées : "C'est fait ? demande Miriala, il l'a fait ? Là-bas ? Je pense qu’il a tort, on ferait mieux de prier." Trisha rappelle "que des gens ont voté pour lui", auxquels il a promis la paix. "Non ce n’est pas un faiseur de paix, rétorque Miriala, c’est un fauteur de troubles, un tyran !"
Justin, 27 ans, ne vote pas et se dit fataliste : "Je ne peux pas contrôler ses décisions". Mais il n'est pas vraiment inquiet, pour lui, la vraie menace vient "de la Russie, de la Corée du Nord ou de la Chine". Très préoccupée, Mary, 25 ans, n'est pas du tout fan du président, elle voit "les Américains tellement divisés politiquement" en ce moment. "Et maintenant, c’est fait, il a lancé une guerre. Il voulait juste flatter son ego. Je trouve ça effrayant aussi, qu'en faisant ça, il ruine nos relations avec l'Union européenne. Généralement, je suis optimiste mais en ce moment, c'est effrayant".
"Notre président a lancé une guerre dont les Républicains et les Démocrates ne voulaient pas."
Mary, habitante d'Atlantaà franceinfo
Emily, 26 ans, se dit "dégoûtée" par Donald Trump. Militante très mobilisée, elle a participé à de nombreuses manifestations pour dénoncer sa politique. "C'est décourageant, dit-elle, de voir qu'il n'écoute pas l’opinion des Américains, sur le fait de frapper ou pas, d'exacerber les tensions." Elle préfère la voie de "la diplomatie pour trouver un chemin vers la paix".