Une nouvelle visite pour calmer les tensions. Gabriel Attal est attendu, dimanche 28 janvier à 10h15, dans une exploitation bovine d'Indre-et-Loire, au moment où la situation menace de se tendre de nouveau après un début d'accalmie sur le terrain durant le weekend. Samedi, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ont effectivement annoncé dans un communiqué que "tous les axes lourds menant à la capitale seront occupés par les agriculteurs". Le Premier ministre devrait prendre la parole aux alentours de 11 heures, selon Matignon. Suivez notre direct.

Eric Ciotti (LR) propose un revenu minimum de 1 500 euros mensuels pour les agriculteurs. Le président des Républicains estime dimanche, dans un entretien au JDD, que les réponses du gouvernement à leur colère sont "ridiculement faibles". Il propose ainsi la mise en place d'un "dispositif d'accompagnement financier des agriculteurs qui vivent sous le seuil de pauvreté. Aucun agriculteur ne doit gagner moins de 1 500 euros net par mois", affirme Eric Ciotti. Il suggère que cette mesure soit financée "en sanctionnant fortement les distributeurs qui ne respectent pas la loi qui garantit un prix minimum aux productions agricoles" et en supprimant "certaines aides dépensées à perte, notamment pour la politique de la ville".

Des annonces qui n'ont pas convaincu. La main tendue de Gabriel Attal vers le monde agricole n'a séduit pas séduit tous les agriculteurs, qui poursuivent le mouvement, ni les écologistes. "Il a découvert en quatre jours le sujet et je pense que c'est un peu court", a ainsi déploré sur franceinfo le président de l'association France Nature Environnement. "C'est d'autant plus court qu'apparemment, il n'a entendu que le discours du syndicat productiviste de la FNSEA qui porte uniquement les intérêts de l'agriculture industrielle", a ajouté Antoine Gatet.

Des annonces à venir la semaine prochaine, promet Marc Fesneau. Invité samedi de franceinfo, le ministre de l'Agriculture a promis que des annonces sur les revenus des viticulteurs seront faites la semaine prochaine. Ces "mesures de gestion de crise" permettront "de couvrir à la fois ce qui s'est passé sur le mildiou et des mesures de trésorerie", a assuré Marc Fesneau.