Terrorisme : les préfets pourraient-ils contraindre des individus radicalisés souffrant de troubles psychiatriques à se soigner ?

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Terrorisme : les préfets pourraient-ils contraindre des individus radicalisés souffrant de troubles psychiatriques à se soigner ?

Des policiers aux abords du pont de Bir Hakeim, après qu’un individu radicalisé a mené une attaque au couteau sur les lieux, samedi 2 décembre, à Paris. STEPHANIE LECOCQ / REUTERS

DÉCRYPTAGE - Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a annoncé vouloir doter les autorités administratives d'une compétence d'«injonction de soins».

Armand Rajabpour-Miyandoabn fait partie de ces individus radicalisés pour lesquels justice, psychiatrie et renseignement n’ont pas su prévenir le passage à l’acte. Fiché S, condamné en 2016 à quatre ans de prison pour un projet d’attentat à la Défense, l’attaquant de 26 ans qui présentait une double dangerosité liée à sa radicalisation mais aussi à des troubles psychiatriques a poignardé à mort une personne et blessé deux autres samedi soir à Paris alors qu'il se trouvait libre, sans suivi psychiatrique.

L'ensemble des mesures de suivi socio-médical dont il faisait l'objet avaient pris fin en avril 2023, à l’issue de son sursis avec mise à l'épreuve, le médecin coordonnateur n'ayant pas identifié de dangerosité d'ordre psychiatrique particulière. En octobre dernier, sa mère avait alerté les autorités du comportement inquiétant de son fils qui «se repliait sur lui-même», a précisé le procureur antiterroriste Jean-François Ricard dimanche. Pourtant, Armand Rajabpour-Miyandoabn n'avait fait…

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