L’avenir, de Stéphane Audeguy: un monde sans art

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L’avenir, de Stéphane Audeguy: un monde sans art

La foule qui tente d’approcher La Joconde dans la Salle des Etats du Louvre. STEPHANE OUZOUNOFF/Hans Lucas via AFP

CRITIQUE - L’écrivain imagine qu’un jour La Joconde puis toute la peinture occidentale tombent en poussière. Quelles seraient les conséquences? Un roman tonique et brillant.

La chose est acquise: Stéphane Audeguy est un romancier créatif et érudit. Depuis La Théorie des nuages et l’Histoire du lion Personne, son imagination embarque les lecteurs de surprises en découvertes, d’émois en émerveillements. Nouvel opus en cette rentrée d’hiver, L’avenir ne fait pas exception, qui allie fantaisie et culture, nature et politique, histoire et géographie, d’une façon à nouveau inattendue!

À l’heure du capitalisme consumériste effréné et du dérèglement planétaire, Stéphane Audeguy fait entrer dans cette perspective apocalyptique un domaine qui lui est familier: celui de l’art. Et si nos chefs-d’œuvre classiques les plus regardés disparaissaient, que se passerait-il? Admirable observateur du monde comme il fonctionne - ses manières, ses passions, ses habitudes -, le romancier pousse l’idée à son terme. Il écrit cet avenir de destruction des images.

Un jour, au Louvre, à 5 heures du soir, sous les yeux des touristes aussi ébahis qu’agglutinés, Monna Lisa tombe en poussière…

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