« Vous êtes officiellement prisonnier d’Israël » : Pascal Maurieras, de la Flottille pour Gaza, revient pour la première fois sur son incarcération
Il y avait peu de monde ce mercredi à Roissy pour accueillir les deux derniers ressortissants français de la Flottille pour Gaza. Quelques amis, la famille. Six jours auparavant, les caméras se pressaient autour de Rima Hassan. Cette fois-ci, rien. Pas un seul appareil à l’horizon. Pascal Maurieras, visage creusé, est exsangue. Arraisonné dans les eaux internationales par l’armée israélienne dans la nuit du 9 juin, arrêté avec les onze autres membres du Madleen, le marin a réussi à rentrer en France le 18 juin après avoir passé sept jours dans un centre de rétention au sud de Tel-Aviv pour immigrés clandestins.
Des conditions de détention précaires : « nous avons été séparés, les femmes dans une cellule et nous dans une autre. Nous n’avions aucun contact avec les autres détenus. Nous étions autorisés à une seule promenade en fin d’après-midi, à l’abri des regards des autres ». La plupart des prisonniers, dont lui, sont passés tour à tour devant une juge.
Une salle d’audience où siégeaient des policiers qui faisaient cracher leurs talkies-walkies à chaque instant. Le deal était simple : « soit tu signes un papier où tu reconnais être entré illégalement en Israël et tu repars aussi sec. Soit tu ne signes pas et tu te diriges vers la gauche de la salle ». Maurieras, comme la grande majorité des membres du Madleen n’ayant pas signé, a été fouillé, ainsi que ses affaires. Remis entre les mains de la police des frontières pour être incarcéré, il s’entend alors dire : « À compter de cette minute, vous