Réforme de l'audiovisuel public : pour la gauche sénatoriale, "la ministre de la Culture persiste dans sa vendetta"

"La ministre de la Culture persiste dans sa vendetta", écrivent mercredi 2 juillet dans un communiqué les sénateurs de gauche (Socialistes, Ecologistes et Communistes), au lendemain de l'annonce du retour au Sénat, dès le 10 juillet, de la réforme de l'audiovisuel public. Un texte défendu par la ministre de la Culture, Rachida Dati.

Le texte a été rejeté lundi 30 juin par les députés, par l'intermédiaire de l'adoption surprise d'une motion de rejet préalable, votée par la gauche et le Rassemblement national, alors que les rangs du bloc central étaient désertés. Les sénateurs se pencheront en deuxième lecture sur ce texte, avant un examen prévu en commission le 11 juillet. "Le gouvernement impose à la chambre haute, avec le soutien de Gérard Larcher, un examen dans des délais qui empêchent le Parlement de légiférer sereinement", dénoncent les sénateurs de gauche.

"La seule solution sérieuse est l’abandon"

"Moins de 24h pour amender le texte en commission, inscription en urgence de la proposition de loi à l’ordre du jour de la semaine prochaine : telle est la méthode de Rachida Dati qui se révèle aussi brutale que le traitement réservé à l’audiovisuel public, à ses dirigeantes, à ses journalistes et à l’ensemble de ses professionnels", poursuivent-ils. La fonction de la ministre "implique de protéger l'audiovisuel public, pas de le fragiliser", ajoutent-ils.

"La droite sénatoriale porte cyniquement cette réforme et se rendrait complice de la tactique choquante et inique de Rachida Dati", s'agace la gauche sénatoriale, pour qui la réforme de l'audiovisuel public est "mal pensée et très mal argumentée".

La proposition de loi sénatoriale, et reprise par la ministre de la Culture, prévoit de créer le 1er janvier 2026 une "holding", France Médias, chapeautant France Télévisions, Radio France, et l'Institut national de l'audiovisuel (Ina), sous l'autorité d'un président-directeur général unique. "La seule solution sérieuse est l’abandon de cette proposition de loi", concluent les sénateurs de gauche.