Fin du procès de l'ex-patron du football espagnol Luis Rubiales, le jugement pour agression sexuelle mis en délibéré

Le parquet a requis deux ans et demi de prison tandis que son avocat a plaidé la relaxe. Le procès de l'ex-patron du football espagnol Luis Rubiales, jugé depuis début février pour agression sexuelle sur la joueuse Jenni Hermoso, s'est achevé vendredi 14 février à San Fernando de Henares, près de Madrid. Le jugement a été mis en délibéré.

Comme c'est toujours le cas en Espagne, le magistrat n'a donné aucune indication sur la durée d'attente, qui est souvent de plusieurs semaines. L'audience de vendredi a été consacrée aux plaidoiries des avocats des trois coaccusés de Luis Rubiales, qui étaient jugés pour un délit de coercition, à savoir les pressions qu'ils auraient exercées sur la joueuse pour la convaincre de minimiser le geste de Luis Rubiales.

Jenni Hermoso a réaffirmé n'avoir jamais donné son consentement

Entendue dès le premier jour, l'internationale espagnole a réaffirmé n'avoir jamais donné son consentement pour que Luis Rubiales l'embrasse sur les lèvres lors de la remise des médailles après le triomphe de l'Espagne face à l'Angleterre en finale de la Coupe du monde à Sydney, le 20 août 2023. Lors de son interrogatoire, Luis Rubiales, qui dirigeait la Fédération espagnole de football depuis mai 2018 au moment des faits, a, de son côté, campé sur ses positions, se disant "absolument sûr" que Jenni Hermoso lui avait donné son consentement pour qu'il l'embrasse sur les lèvres. La procureure a pour sa part assuré qu'il n'y avait pour elle "aucun doute" sur le fait qu'il s'était agi d'un baiser forcé.