Affaire du baiser forcé : devant le tribunal, Luis Rubiales s'est dit "absolument sûr" que Jenni Hermoso a consenti

Il conserve sa ligne de défense. L'ex-président de la Fédération espagnole de football Luis Rubiales s'est dit, mardi 11 février, "absolument sûr" que Jenni Hermoso lui avait donné son consentement pour qu'il l'embrasse sur les lèvres après la victoire des Espagnoles au Mondial féminin en 2023. "Je lui ai demandé si je pouvais lui donner un petit baiser, elle m'a dit 'd'accord' et c'est ce qui s'est passé", a déclaré Luis Rubiales, qui s'est exprimé mardi pour la première fois depuis le début de son procès pour agression sexuelle et coercition, entamé lundi 3 février. À l'ouverture du procès, de son côté, Jenni Hermoso avait affirmé le contraire : "Pour moi il est très important de dire qu'à aucun moment je n'ai cherché cet acte ni que je m'y attendais, car je crois qu'on m'a manqué de respect."

"Ce qui s'était passé [le baiser] n'avait aucune importance, ni pour elle, ni pour moi", a aussi assuré Luis Rubiales. Il est jugé pour agression sexuelle et pour les pressions exercées sur la joueuse afin d'atténuer le scandale provoqué par ce baiser sur les lèvres, qu'il lui a fait sur le podium de remise des médailles après la finale du Mondial en août 2023. "Cela n'a rien à voir" avec un comportement violent, "il s'agissait d'un geste d'affection", a encore plaidé l'ex-homme fort du football espagnol, qui a longtemps décrit ce baiser avant le procès comme "un bisou de célébration entre deux amis".

Le parquet a requis deux ans et demi de prison à l'encontre de l'ex-président. Trois autres membres de la Fédération sont également poursuivis pour avoir exercé des pressions sur Jenni Hermoso, y compris pendant le voyage de célébration de l'équipe après le titre.