La France "salue le courage" de la jeune Iranienne arrêtée après s'être dévêtue
Le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot a salué, mardi 5 novembre sur France 2, le "courage" de la jeune Iranienne arrêtée après s'être dévêtue en public pour protester contre le harcèlement d'agents de sécurité, dans une vidéo devenue virale sur les réseaux sociaux.
"Je salue le courage de cette jeune femme qui fait acte de résistance et s'est hissée au rang d'icône pour le combat des femmes en Iran, pour le combat des femmes partout où leurs droits sont menacés", a déclaré le ministre sur France 2. "Notre ambassade en Iran suit très attentivement sa situation et nous en rend compte heure par heure", a-t-il ajouté sans donner plus de précisions.
La jeune femme, étudiante à la prestigieuse université Azad de Téhéran, était harcelée par des agents de sécurité estimant qu'elle ne respectait pas le strict code vestimentaire islamique, obligatoire en Iran, selon les groupes militants qui ont révélé l'affaire samedi. Elle s'est déshabillée en signe de protestation et a marché devant l'université en sous-vêtements, dans une vidéo devenue virale, avant d'être violemment emmenée par des agents de sécurité.
Ceux-ci l'ont conduite de force dans un hôpital psychiatrique, selon un communiqué publié lundi soir par le Centre pour les droits humains en Iran, qui dénonce la pratique d'internement contraint régulièrement utilisée par Téhéran pour "faire taire les voix dissidentes".
Vêtements "inappropriés" en classe
"Les autorités iraniennes doivent relâcher immédiatement et sans condition" la jeune femme, avait réagi samedi déclaré Amnesty Iran, branche d'Amnesty international, sur X.
L'agence iranienne Fars avait de son côté fait état de l'incident et publié une photo floutée de l'étudiante. Selon l'agence, la jeune femme portait des vêtements "inappropriés" en classe et s'est "dévêtue" après avoir été mise en garde par les agents de sécurité.
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La loi islamique en Iran impose un code vestimentaire très strict aux femmes, sommées de porter le foulard et des vêtements amples dissimulant leurs formes.
Les femmes iraniennes sont à l'origine d'un mouvement de révolte inédit dans le pays après la mort de la jeune Kurde Mahsa Amini en septembre 2022, arrêtée pour ne pas avoir respecté le code vestimentaire.
Le mouvement Femme Vie Liberté a été massivement réprimé par les autorités iraniennes, avec au moins 551 morts et des milliers de personnes arrêtées, selon des ONG.
Avec AFP