Une attaque frontale contre la justice. Des dizaines de milliers de manifestants partout dans le pays. Une menace de grève générale lancée par Yaïr Lapid, principale figure de l’opposition. Et un affrontement avec les procureurs, derniers garants des lois. Israël vit des heures décisives avec une crise politique d’ampleur, au moment même où le premier ministre a relancé le carnage à Gaza.
Ce dimanche, c’était au tour de la procureure générale, Gali Baharav-Miara, d’être dans le viseur du gouvernement de Benyamin Netanyahou, qui a approuvé une motion de censure, première étape vers une destitution. Simplement pour avoir rappelé à la loi le premier ministre, après le renvoi le 21 mars de Ronen Bar, le chef du Shin Bet, le service de renseignements intérieurs. Une décision suspendue vendredi par la Cour suprême, garante des institutions, et que Benyamin Netanyahou voulait déjà supprimer avant les attaques du Hamas le 7 octobre 2023.