Otages israéliens tués : "On pouvait se douter qu'en engageant une guerre de cette violence le sort des otages était en jeu", estime le général Jean-Paul Paloméros

"On pouvait se douter qu'en engageant une guerre de cette violence le sort des otages était en jeu", estime le général Jean-Paul Paloméros, ancien chef d’état-major de l’armée de l’air française et commandant au sein de l’Otan, sur franceinfo vendredi 15 décembre. Plus tôt, le porte-parole de l'armée israélienne a annoncé la mort de trois otages, à Choujaiya, dans le nord de la bande de Gaza, tués "par erreur". Il s'agit de trois Israéliens, dont les corps ont été rapatriés en Israël.

"Pendant tout un moment on a pensé que le statut d'otage pouvait préserver ces hommes et ces femmes" car pour le Hamas "c'était une monnaie d'échange", explique Jean-Paul Paloméros. Mais depuis la reprise des combats [le 27 octobre], le général estime que le sort des otages "tient plus de la chance qu'autre chose".

Pour Jean-Paul Paloméros, "les soldats israéliens sont aussi à bout de nerfs, ils jouent leur vie", "il faut se mettre à la place des soldats israéliens qui sont dans une situation extrêmement difficile". Selon lui, ce drame ne risque pas de braquer l'opinion publique, "je pense que les Israéliens se sont endurcis après ce qu'ils ont vécu le 7 octobre [l'attaque meurtrière du Hamas]", "ils peuvent comprendre ces erreurs mais il ne faudrait pas que ça se répète".