Le président du Conseil départemental de Haute-Garonne et secrétaire national du PS, Sébastien Vincini, a appelé lundi à «rompre avec Jean-Luc Mélenchon et son entourage», jugeant dans le quotidien La Dépêche qu'il empêchait «la gauche de montrer qu'elle veut apaiser le pays». Sébastien Vincini, proche du premier secrétaire du PS Olivier Faure, dit ne plus accorder «aucun crédit aux outrances de Jean-Luc Mélenchon», estimant qu'«il est temps de rompre avec cela. J'ai toujours préféré la force tranquille à l'agitation stérile...»
Le leader insoumis Jean-Luc Mélenchon avait critiqué le PS vendredi dans son discours de rentrée aux universités d'été de LFI, déplorant qu’«une partie du mouvement socialiste est ralliée à l'idée d'expulser les Insoumis de l'union de la gauche», et appelant les socialistes à «régler» cette situation «une bonne fois pour toutes». Sébastien Vincini appelle à rompre «au moins avec Jean-Luc Mélenchon et ses proches qui sont toujours dans l'excès», mais «pas avec LFI car je fais le distinguo avec ceux qui partagent la conviction qu'il faut réparer l'école, sauver l'hôpital public, redonner du pouvoir d'achat et d'améliorer la sécurité».
Pour Sébastien Vincini, qui faisait partie des négociateurs du PS pour le Nouveau Front populaire, «il est temps que Jean-Luc Mélenchon passe la main car il empêche la gauche de montrer qu'elle veut apaiser le pays». «Il faut montrer que l'on va respecter les institutions et respecter le président de la République», ajoute-t-il. Le socialiste déplore par ailleurs que le président de la République, Emmanuel Macron, «cherche une alternance en dehors du Nouveau Front Populaire». Mais «en dehors du Nouveau Front Populaire, ça n'est pas une alternance mais de la tambouille politique», ajoute-t-il.