« Trouver le bon job grâce à ChatGPT » : comment l’IA peut être utile aux demandeurs d’emplois
« À toutes les étapes de la recherche d’emploi et jusqu’à la prise de poste, ChatGPT offre une aide précieuse », explique Olivier Schaeffer, dirigeant d’un cabinet d’outplacement et coauteur de « Trouver le bon job grâce à ChatGPT ». Cela commence lors de la candidature avec ces exercices fastidieux que sont le CV et la lettre de motivation. Pas question toutefois de penser que ChatGPT va tout faire tout seul !
Pour que l’outil fonctionne, il faut tout d’abord le nourrir. « Je conseille aux personnes que j’accompagne de prendre le temps de détailler via plusieurs textes leurs parcours, leurs envies, leurs motivations, mais aussi de chiffrer leurs réalisations dans un document Excel. Il est alors possible de demander quels sont ses atouts au vu de l’offre à laquelle on postule. » Pour que ChatGPT puisse travailler à partir de documents, il est toutefois nécessaire d’opter pour la version payante de l’outil d’intelligence artificielle (IA) générative.
Ne pas se contenter du premier résultat même s’il fait illusion
Il ne faut bien entendu pas se contenter du premier résultat produit par l’outil, même s’il fait largement illusion. « ChatGPT a de nombreux biais de rédaction, il est important de reprendre le texte proposé et de se l’approprier. C’est un très bon assistant, mais c’est vous qui prenez les décisions », rappelle-t-il.
ChatGPT peut aussi jouer un rôle de coach pour préparer un entretien. « Il est ainsi possible de lui demander ”Au vu de mon CV et de l’offre d’emploi, quelles sont les questions qui peuvent m’être posées sur mes points faibles ?”, ”Quelles sont les questions qui pourraient me déstabiliser ?” » détaille Olivier Schaeffer. Après l’entretien, à partir des notes prises sur le déroulement de celui-ci, l’IA générative peut proposer un mail de remerciement. À vous bien sûr ensuite de l’accommoder à votre sauce.
ChatGPT n’est pas un outil réservé aux seuls cadres dirigeants, loin s’en faut. « C’est un outil inclusif qui peut être pris en main très facilement par des personnes peu à l’aise avec l’écrit. Il leur suffit, en effet, de dialoguer avec leurs propres mots avec ChatGPT », vante Daniel Pigeon-Angelini, directeur du comité du bassin d’emploi Sud Val-de-Marne, qui souligne toutefois l’importance d’être le plus précis possible dans ses demandes et de toujours bien les contextualiser.
« Autre avantage de ChatGPT, il ouvre la possibilité de s’entretenir avec un ”interlocuteur” toujours disponible, qui n’a aucun jugement, pour lequel il n’existe aucune question stupide ! » Quelques mois à peine après le lancement public de ChatGPT, la structure a organisé son premier atelier avec des demandeurs d’emploi pour apprendre à l’utiliser. « Nous l’avons intégré dans nos accompagnements. Lors de nos ateliers 45+, destinés à des seniors en recherche d’emploi depuis plus d’un an, nous l’abordons systématiquement », raconte-t-il. Si les participants prennent rapidement en main l’outil, ils hésitent parfois néanmoins à l’utiliser. « Il subsiste une forme de culpabilité. En l’utilisant, les demandeurs d’emploi ont l’impression de tricher alors qu’il s’agit simplement d’un nouvel outil. »
Aux côtés de celles et ceux qui luttent !
L’urgence sociale, c’est chaque jour la priorité de l’Humanité.
- En exposant la violence patronale.
- En montrant ce que vivent celles et ceux qui travaillent et ceux qui aspirent à le faire.
- En donnant des clés de compréhension et des outils aux salarié.es pour se défendre contre les politiques ultralibérales qui dégradent leur qualité de vie.
Vous connaissez d’autres médias qui font ça ? Soutenez-nous !
Je veux en savoir plus.