La CGT avait alerté dès septembre sur une vague en cours de plus de 200 de suppressions d’emploi, mettant en danger jusqu’à 300 000 postes. Cette mauvaise passe traversée par l’économie française, corroborée par la suite par un nombre record de défaillances d’entreprises, est officialisée par le ministère du Travail ce lundi 27 janvier.
Selon les chiffres dévoilés lundi 27 janvier par la Dares, son département des études, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail a ainsi augmenté de 3,9 % au quatrième trimestre 2024 par rapport au troisième trimestre, la plus forte remontée du chômage en France (hors Mayotte) en une décennie, en dehors des effets de la crise du Covid 19 en 2020.
Dans le détail, 5 495 100 demandeurs d’emploi étaient enregistrés en moyenne au quatrième trimestre 2024 en catégorie A, B et C (+ 1,7 % d’octobre à décembre ; + 1,8 % sur un an) par France Travail, en France métropolitaine et départements et territoires ultramarins.
+ 8,5 % pour les moins de 25 ans
Dans l’Hexagone, 5 215 800 personnes sont inscrites en catégorie A, B et C (+ 92 100, + 1,8 % sur ce trimestre) ; 728 000 sont enregistrées en catégorie D (-1,9 %) et E (-1,1 %) et exemptées de cette recherche. Dans la forte poussée enregistrée dans la catégorie A (+ 113 800 personnes sans emploi et tenues d’en chercher un, soit + 4 % sur le dernier trimestre), une catégorie est particulièrement touchée : celle des moins de 25 ans, pour qui la hausse atteint 8,5 % sur le trimestre en France métropolitaine et + 7 % sur un an.
À cela deux explications : la baisse des embauches et la multiplication des faillites d’entreprises qui les pénalise particulièrement. La diminution annoncée des aides à l’apprentissage devrait assombrir encore le constat.
Les statistiques d’indemnisation au titre du chômage ne suivent pas celle de hausse du chômage : au troisième trimestre 2024, en France métropolitaine, 2 857 300 personnes inscrites à France Travail sont indemnisées (+ 0,6 % sur les trois derniers mois + 0,2 % sur un an). Ce constat paradoxal est dû aux réformes de l’Assurance chômage qui ont durci l’accès à l’indemnisation en augmentant le nombre de mois travaillés et cotisés nécessaires pour déclencher les allocations.
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