Disparition de Lydie Logé: troisième jour de recherche dans l’Orne avec Monique Olivier

Monique Olivier, qui a avoué son implication dans la disparition de Lydie Logé que son ex-époux Michel Fourniret est soupçonné d'avoir tuée, était entendue jeudi 23 janvier dans l'Orne pour le troisième jour de déplacement dans cette affaire, selon son avocat.

«Ce matin, c'est le troisième jour de déplacement ici dans l'Orne pour essayer de retrouver le corps de Lydie Logé et l'objectif de ce matin, c'était de mettre dans des procès-verbaux (...) toutes les dépositions de Monique Olivier et le résultat des investigations qui avaient été faites jusqu'à présent», a déclaré à des journalistes Me Richard Delgenes, devant la gendarmerie d'Argentan.

Depuis mardi, Monique Olivier, 76 ans, a été emmenée sur différents lieux du Calvados et de l'Orne, ainsi qu'au domicile de Lydie Logé à l'époque des faits, dans un convoi formé de plusieurs fourgons de la gendarmerie escortés de motards, et en présence de la juge d'instruction du pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre (Hauts-de-Seine) Sabine Khéris, a constaté l'AFP.

Possibilité de retrouver le corps 

«Sur l'endroit où peut se trouver le corps de Lydie Logé, on n'a pas l'endroit en tant que tel (...) mais Mme Olivier a donné des précisions», a ajouté Me Delgenes, estimant que «compte tenu de l'endroit décrit, (il) pense qu'on peut trouver le corps de la victime». Monique Olivier a, selon lui, «une mémoire assez précise» de ce qu'il s'est passé il y a près de 32 ans.

Lydie Logé, mère d'un garçon de sept ans, avait disparu le 18 décembre 1993 à l'âge de 29 ans à Saint-Christophe-le-Jajolet, petit village de 240 habitants peu après avoir fait des courses de Noël avec une amie. 

Alors que deux enquêtes de 1994 à 1998 puis de 2004 à 2009, avaient abouti à des non-lieux, les investigations ont été relancées en 2018 après des rapprochements établis entre les traces ADN issues de composés organiques trouvés dans la camionnette de Michel Fourniret et l'ADN de la mère de Lydie Logé. En janvier 2021, Monique Olivier a été mise en examen pour complicité d'arrestation, d'enlèvement, de détention ou de séquestration arbitraire dans cette enquête. Son ex-mari, surnommé L'Ogre des Ardennes, avait été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivis de mort. Il est décédé quelques mois plus tard, en mai 2021.