De Monique Olivier, c’est Michel Fourniret qui parlait le mieux. «Je mets au défi tous les psychologues de dire qui elle était», avait prophétisé le tueur en série. À l’issue de seize journées d’audience, nul ne peut lui donner tort. Personne n’a saisi qui est vraiment cette femme de 75 ans, qui a été condamnée mardi à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d’une période de sûreté de 20 ans pour sa participation aux martyres de Marie-Angèle Domèce, Joanna Parrish et Estelle Mouzin. Complice soumise et contrainte? Costratège d’une succession de meurtres sans égal? Cerveau véritable du couple malfaisant?
Le procès n’a pas tenu ses promesses. Il existe cependant une raison supérieure qui explique que l’énigme Olivier demeure: tous les tueurs en série échappent à l’entendement. Aucune cour d’assises n’est en mesure de lire à livre ouvert en une femme qui a commis tout ce qu’elle a avoué - et, sans doute, beaucoup d’autres faits passés sous les radars entre 1990 et 2000, intrigante «période…