Il y a 80 ans, l’année 1944 sonnait le début de la Libération de la France. Pendant l’Occupation , les résistants avaient joué un rôle mineur mais non négligeable dans la désorganisation des armées du Reich . L’occasion d’évoquer une branche importante mais méconnue de ce mouvement : la Résistance catholique. Un courant à part entière, avec ses journaux clandestins, ses réseaux et ses héros. « Le Figaro » revient sur six de ses figures emblématiques.
Décembre 1943. La Ville éternelle s’est endormie. Dans un débarras reculé du couvent des Capucins, situé au 159, Via Sicilia, seul un moine à la barbe épaisse et grisonnante travaille encore à la lueur tremblotante d’une bougie. La vieille presse remise en état par ses soins a fonctionné toute la journée. Des dizaines de faux papiers d’identité sont éparpillés sur sa table de travail. Des heures durant, le capucin les tamponne avec les cachets contrefaits de plusieurs communes françaises…