Du sauvetage de PSA à la création de Stellantis, la décennie prodigieuse de Carlos Tavares

On ne change pas vraiment un homme en une décennie, mais une entreprise, si. Le 1er avril 2014, Carlos Tavares prenait la tête de PSA Peugeot-Citroën. Tel qu’en lui-même et qu’on le connaît aujourd’hui. Silhouette et parole sèches, cheveu ras et langue qui claque, palette oratoire allant du direct au brutal, l’esprit de compétition en bandoulière et le darwinisme chevillé au corps. Méthodique à l’excès. Très sûr de lui, déjà.

Sa première impression, quand il a pris ses quartiers au siège, avenue de la Grande-Armée à l’époque ? « Ce sont des gentils. Or, en face, il y a des guerriers », confiait-il. Alors il a fabriqué une machine de guerre. En 2014, PSA était un petit constructeur au bord de l’abîme et qui cherchait son salut sur le marché chinois. En 2024, Stellantis est l’un des plus grands groupes automobiles, champion du monde des marges, présent partout sur la planète… sauf en Chine.

Ambition affirmée

Il y a dix ans, l’histoire a commencé de façon peu banale. Le jour de ses 55 ans en août 2013, Carlos…

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