Guillaume Tabard: «Le retour des “provinces”»

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Le chef de l’État déplore en particulier une organisation en silos (communes, intercommunalités, départements, régions), où chacun est occupé à justifier et à défendre son périmètre, au détriment de l'efficacité de l'action. Adobe Stock

CONTRE-POINT - Emmanuel Macron ne renonce pas à repenser l'organisation territoriale française. En s'affranchissant, s'il le faut, des contours des treize régions métropolitaines actuelles.

Emmanuel Macron est-il fâché avec les maires ? C'est la conclusion que tirent nombre d'élus du nouveau refus du chef de l'État de s'exprimer devant le congrès de l'AMF. Attention cependant aux effets d'optique.

D'abord, Macron a en horreur les figures imposées, les visites ou les discours qui relèvent plus de l'obligation que de l'implication réelle. Depuis qu'il est à l'Élysée, il a donc alterné absences et présences, les premières étant par principe dénoncées et les secondes présentées comme des gestes de réconciliation. Réactions factices dans les deux cas.

Il y a ensuite une mésentente de nature politique. En David Lisnard, l'ambitieux maire LR de Cannes, et André Laignel, l'inamovible maire PS d'Issoudun - depuis 46 ans ! -, l'hôte de l'Élysée voit moins des partenaires institutionnels que des opposants politiques. Cela n'aide pas à entretenir des relations de confiance.

Il y a encore une incompréhension de fond entre Macron et les associations d'élus. Le président le répète…

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