ENQUÊTE - Avec l’envolée de l’inflation, la restauration rapide et les produits transformés sont plus que jamais plébiscités. Le gouvernement prépare un plan pour «renforcer l’éducation alimentaire des Français».
Le troisième paquet est offert, le deuxième sachet est à - 68%, la bouteille de soda affiche + 20% gratuit, et votre enfant trépigne: «La boîte avec le petit ourson! Trop mignon!» Aliments trop gras, trop sucrés, trop salés, peu nutritifs… Au pays de la gastronomie, plus que jamais, la malbouffe fait recette. Depuis l’envolée de l’inflation, il y a deux ans, industriels et fabricants rivalisent d’imagination pour réduire leurs coûts. Quant aux «géants de la malbouffe», ils n’hésitent pas à «élaborer des stratégies à la limite de la manipulation, afin de saper les efforts d’éducation alimentaire des parents», fustige l’ONG de défense des consommateurs Foodwatch France. Ministre déléguée chargée des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, Olivia Grégoire prépare des mesures pour «renforcer l’éducation alimentaire des Français, notamment des enfants».
Une alimentation américanisée au détriment des régions
Alors que «l’américanisation alimentaire ouvre la porte à tous les trafics de l’agroalimentaire, alerte l’historien Pierre Vermeren (1)