« Mon fils est noir et il se fait bien plus arrêter que ses copains » : François Miquey, le pharmacien qui a coupé le sifflet de Bruno Retailleau sur l’immigration

En vadrouille dans les rues de Valence (Drôme), le 21 février, Bruno Retailleau pensait dérouler tranquillement sa prose anti-immigration auprès des commerçants du quartier de Fontbarlettes. Face à François Miquey, pharmacien, le ministre de l’Intérieur est tombé sur un os auquel il ne s’attendait visiblement pas.

Ton courtois mais incisif, le quinquagénaire assène : « Le fils d’un ami infirmier, d’origine algérienne, s’est fait arrêter trois fois pour contrôle d’identité, la semaine dernière », s’indigne-t-il, avant d’enchaîner : « Mon fils est noir, et clairement, il se fait bien plus arrêter que ses copains. »

Il renvoie également le ministre à ses propos « sur l’immigration qui n’est pas une chance pour la France » : « Il faut qu’on arrive ensemble à se rassembler (…). Quand vous avez dit ça, vous avez divisé », lance encore le pharmacien. Avant que le service d’ordre ne mette brutalement fin à l’échange.

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