Génocide à Gaza : derrière les bombardements, une guerre au service du « Grand Israël » et d’un remodelage régional

Le 7 octobre 2023, l’attaque terroriste déclenchée par le Hamas faisait près de 1 400 morts, la plupart israéliens. Aujourd’hui, plus de 67 000 Palestiniens ont été tués et plus de 167 000 blessés. La puissance de feu déclenchée contre la bande de Gaza et ses habitants par l’armée israélienne, l’une des plus puissante au monde, sous prétexte de détruire le Hamas, a en réalité visé tous les édifices, à commencer par les immeubles d’habitation, mais également les écoles, les universités, des mosquées, des églises, des bâtiments relevant du patrimoine culturel de l’humanité…

Des centaines de milliers de personnes ont été déplacées à plusieurs reprises, rappelant aux Palestiniens la Nakba (la catastrophe).

Le projet politique derrière l’offensive israélienne

« Quand on détruit avec des bombes d’une tonne, généreusement livrées par les États-Unis d’Amérique, un territoire exigu avec une des densités démographiques les plus élevées au monde, comme territoire urbain, cela va forcément donner un génocide », rappelle Gilbert Achcar, chercheur franco-libanais, professeur à la School of Oriental and African Studies de l’université de Londres.

L’entreprise lancée par Benyamin Netanyahou s’inscrit dans le projet sioniste, celui du « Grand Israël ». Le premier ministre israélien a très vite compris – certains anciens hauts officiers pensent même que les autorités étaient au courant de la préparation de l’attaque du 7 Octobre – qu’il pouvait utiliser le massacre...