Cyclisme : en démonstration sur l'E3, Mathieu van der Poel marque son territoire dans les Flandres
A distance, Tadej Pogacar a dû regarder le Grand Prix E3, vendredi 28 mars, et mesurer l'ampleur de la tâche qui l'attend sur le Tour des Flandres et Paris-Roubaix. Le champion du monde slovène, qui a renoncé à participer à la course pour mieux préparer ces Monuments et le reste de la saison, a dû assister, à travers son téléviseur, à la démonstration de son plus grand concurrent sur les pavés, Mathieu van der Poel.
Le Néerlandais de la formation Alpecin-Deceunink, parti en solitaire à 39 kilomètres de l'arrivée, a remporté ce qui s'apparente à un "petit Tour des Flandres" pour la deuxième année consécutive.
Six jours après sa victoire sur Milan-San Remo, Mathieu van der Poel est d'abord parvenu à suivre une attaque de Mads Pedersen (Lidl-Trek) dans le Taaienberg, puis a lâché le Danois ainsi que Filippo Ganna (Ineos-Grenadiers) dans le célèbre Vieux Quaremont. Deux coureurs solides, rouleurs, qui ont été contraints de céder face à la puissance du Néerlandais, alors que Wout van Aert (Visma-Lease a Bike) n'a lui jamais été en mesure de lutter.
Le feuilleton Pogacar-Van Der Poel ne fait que débuter
S'il maintient la même forme, seul Tadej Pogacar semble actuellement en position de le concurrencer sur le Tour des Flandres, le 6 avril. Un duel qui pourrait se reproduire sur Paris-Roubaix, après l'annonce du champion du monde slovène qu'il participera pour la première fois à l'Enfer du Nord, le 13 avril.
Interrogé avant le départ de l'E3, Mathieu van der Poel a assuré qu'il "aimait toujours courir avec les coureurs les plus forts" : "J'en tiens compte, mais je ne le crains pas, a-t-il assuré au sujet de Pogacar. Pour moi, c'est toujours facile de courir avec lui, parce qu'il rend toujours la course difficile, ce que j'apprécie".