Nantes : une opération «place nette» en plein centre-ville, 18 interpellations
Le Figaro Nantes
La noria de voitures de police et des fourgons de CRS n’est pas passée inaperçue, mercredi, dans le centre-ville de Nantes. C’était le but. Les forces de l’ordre ont massivement investi dans la soirée du 14 février les quartiers de Commerce et de Feydeau, dans l’hypercentre de l’agglomération. Une centaine de policiers a été mobilisée dans le cadre d’une opération «place nette» visant à démanteler les points de deal du secteur et à occuper le terrain jusqu’à ce week-end, et ce au cœur d’un axe nantais réputé pour son insécurité et ses squats.
La Direction nationale de la sécurité publique assume vouloir faire acte de présence au cœur de Nantes. «Le but de l’opération consiste à renforcer le sentiment de sécurité dans le centre-ville, et à améliorer le quotidien des habitants comme des commerçants», indique jeudi au Figaro un responsable de la Direction interdépartementale de la Police nationale (DIPN).
Saisie de stupéfiants et de Lyrica
Mercredi vers 20 heures, le préfet de Loire-Atlantique, Fabrice Rigoulet-Roze, et le directeur de la DIPN Nicolas Jolibois, ont rejoint leurs troupes sur le terrain afin d’inspecter la progression des actions de police. Jeudi en milieu de journée, le bilan de l’opération «place nette» se portait à 18 interpellations, liées au trafic de stupéfiants, de cigarettes ainsi que de cachets de prégabaline, aussi connu sous le nom de Lyrica et de «drogue du pauvre».
L’action de la CRS 41 ainsi que des brigades spécialisées de terrain, épaulée par les policiers municipaux et métropolitains, a été préparée avec le parquet de Nantes. Une palette d’autres ont également été associés à l’opération, à l’image des douanes - chargées notamment du contrôle des cartons de cigarettes illégalement importés.
«La lutte contre les trafics est un combat qui ne se gagnera que dans la durée. Merci aux effectifs qui livrent ce combat», a commenté sur X (anciennement Twitter), l’adjoint municipal en charge de la sécurité, Bassem Asseh (PS). Les élus de l’opposition municipale regrettent en revanche, de longue date, que la Ville de Nantes ne prenne pas assez de mesure pour pérenniser la sécurisation de l’hypercentre.