RDC : avant le sommet de Dar es Salam, les combats s’intensifient au Sud-Kivu
Un chiffre effroyable, et pourtant non définitif : le dernier bilan des combats à Goma s’élève désormais à 2 900 morts, selon l’ONU. Et, depuis ce mercredi, le Mouvement du 23 mars (M23), un groupe armé antigouvernemental soutenu par l’armée rwandaise, a lancé son offensive vers le Sud-Kivu, longeant le lac qui a donné son nom à la région.
Durant deux jours, les affrontements entre le M23 et les soldats rwandais d’une part, et les Forces armées de la RDC (FARDC) accompagnées par des miliciens wazalendo (« volontaires patriotes », en swahili) d’autre part, ont eu lieu autour de la ville de Nyabibwe.
Les deux camps cherchent à pousser leur avantage avant ce sommet crucial
Le M23 a conquis cette cité située à une centaine de kilomètres au nord de Bukavu, la capitale du Sud-Kivu, où se trouvent des mines de coltan et de cassitérite, très convoitées. Les FARDC s’attendent désormais à être attaquées à Kavumu, à 30 km au nord de Bukavu, où se trouve l’aéroport régional.
Le M23 et le Rwanda semblent chercher à pousser leur avantage avant d’éventuelles négociations : ces 7 et 8 février doit se tenir un sommet importantissime à Dar es Salam, en Tanzanie, qui, pour la première fois, devrait réunir tous les protagonistes.
En premier lieu le Rwanda et la RDC, mais aussi les organisations régionales : Communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC) et son homologue de l’Afrique australe (SADC). L’ancien président kényan, Uhuru Kenyatta, a été nommé facilitateur pour ce processus.
Il estime qu’il « existe une solution africaine à ce problème africain, fondée sur la nécessité de ramener la RDC et le Rwanda à la table des négociations, tout en assurant un processus de dialogue interne structuré pour conduire la RDC sur le chemin de la paix ». À la demande de Kinshasa, le Conseil des droits de l’homme de l’ONU doit également se réunir ce vendredi.
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