Symbole de la lente réparation du pillage colonial, la France va restituer le tambour parleur Djidji Ayôkwé à la Côte d’Ivoire

Une nouvelle étape dans la restitution du patrimoine volé pendant la colonisation. La déclassification du tambour parleur Djidji Ayôkwé des collections nationales a été officialisé jeudi 17 juillet au Journal officiel.

Il peut désormais rejoindre le musée des Civilisations de Côte d’Ivoire, son pays d’origine. Cet instrument massif, long de 3 mètres et pesant 430 kilos, est sacré pour l’ethnie des Ébriés.

Il avait été spolié par les autorités coloniales en 1916, avant d’être exposé à Paris, au musée du Trocadéro puis au Quai-Branly.

Le 7 juillet, les députés français avaient approuvé à l’unanimité cette restitution, la première d’une longue liste de 148 œuvres que réclament officiellement les Ivoiriens à la France, depuis six ans.

Mais l’affaire du tambour parleur met aussi en lumière la lenteur du processus. Paris ne rend les œuvres qu’au compte-goutte, à l’image des 26 « trésors du Dahomey » restitués au Bénin en novembre 2021.

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