Mort de Thomas: grandes divergences de tonalités dans l’exécutif
Mercredi matin, en marge du Conseil des ministres, Gérald Darmanin montre à l’un de ses collègues les noms des suspects placés en garde à vue la veille, après l’attaque au couteau à Crépol. «Ils sont français, mais pas un seul n’a un nom à consonance française, confie après coup ce ministre en soupirant. Vous verrez ce que ça suscitera dans le pays… Cette affaire traumatise légitimement nos compatriotes. Il faut remettre des règles et de l’ordre, sinon le pays partira à vau-l’eau.»
Une ligne de dramatisation et de fermeté qui n’est pas partagée par tous dans l’exécutif. Une fois encore, le pouvoir renvoie l’impression de ne pas savoir sur quel pied danser face à ces affaires criminelles qui tournent rapidement à l’affaire politique.
Dans ce qui est devenu une chorégraphie prévisible, le Rassemblement national, Reconquête! et Les Républicains se sont tout de suite emparés du drame et ont rivalisé de qualificatifs, dénonçant une «razzia» (Marine Le Pen), l’œuvre de «racailles» (Éric Ciotti)…