États-Unis : Trump suspend brutalement les journalistes de la radio Voice of America et continue sa purge des médias

Une purge brutale, annoncée par mail. Après s’être attaqué à l’éducation et à la science, Trump s’en prend aux médias. Le démantèlement de ces derniers se concrétise lorsque le personnel contractuel de la radio Voice of America (VOA) reçoit un mail, ce dimanche 16 mars, les informant que leur contrat prendrait fin au 31 mars, au lendemain de l’annonce de nouvelles coupes budgétaires par Donald Trump. Dans son viseur : les radios Voice of America, Radio Free Asia et d’autres médias publics financés par les États-Unis.

Des centaines d’emplois sont en jeu. De nombreux contractuels n’étant pas citoyens américains se retrouvent à présent face à la menace de voir leurs permis de séjour remis en cause. Les employés permanents de Voice of America, de leur côté, n’ont à ce jour pas reçu de notification formelle de licenciement.

Diabolisation des médias publics

Cette vague de licenciements s’inscrit dans la lignée d’une diabolisation des médias publics par le président états-unien, et plus largement des médias favorables au parti démocrate, comme CNN. Déjà en novembre 2018, il avait accusé le journaliste de la chaîne d’information, Jim Acosta, de « rapporter des fake news », qualifiant la chaîne d’« ennemi du peuple ».

Si la radio publique internationale Voice of America, initialement financée par le gouvernement américain, se retrouve menacée par l’administration Trump, c’est précisément pour la couverture négative qu’elle fait d’elle. L’hostilité de VOA aux décisions prises par Trump et à ses valeurs lui a valu, à plusieurs reprises, un statut de « propagateur de fake news » de la part du président.

Des « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale » selon Trump

De même que Radio Free Europe, formée pendant la Guerre froide et Radio Free Asia, créée en 1996, Voice of America a pour vocation de porter la « voix de l’Amérique » à travers le monde, notamment dans des pays autoritaires. Initialement pensée pour contrer la propagande nazie en 1942, elle se décrit elle-même comme ayant « servi le monde » avec un « message constant de vérité, d’espoir et d’inspiration ».

Considérée comme une nouvelle attaque à la liberté de la presse, Liam Scott, journaliste à VOA, a déclaré sur X que la fermeture de la radio et d’autres médias similaires par l’administration Trump faisait « partie des efforts visant à démanteler le gouvernement dans son ensemble ». Vendredi 14 mars, la veille de l’envoi des mails de licenciement, Donald Trump signait un décret qui range l’agence gouvernementale à la tête de ces médias (USAGM), qui employait 3 384 personnes en 2023, parmi les « éléments inutiles de la bureaucratie fédérale ».

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