Accord de cessez-le-feu à Gaza : "Il est urgent d'avoir accès" aux otages israéliens avant leur libération "pour s'assurer de leur bien-être", appelle le Comité international de la Croix-Rouge

Le Comité international de la Croix-Rouge lance un appel sur franceinfo dimanche 9 février pour "avoir accès" aux otages israéliens avant leur libération."ll est fondamental et urgent qu'on puisse avoir accès et s'assurer du bien-être de ces personnes", demande le porte-parole du CICR, Christian Cardon, au lendemain de la 5e vague d'échange entre otages israéliens et prisonniers palestiniens dans le cadre de la phase 1 de l'accord de cessez-le-feu entre le Hamas et Israël.

Samedi, les trois otages israéliens, libérés en échange de 183 prisonniers palestiniens, sont apparus très amaigris. Ils ont été emmenés sur une estrade, devant répondre à des questions et sourire, dans une mise en scène publique et médiatisée du Hamas, avant d'être remis à la Croix-Rouge et rejoindre leur famille. "Des images extrêmement douloureuses", "terribles", réagit le porte-parole du CICR. "Il faut que ça change", répète Christian Cardon. Samedi, la Croix-Rouge a appelé, dans un communiqué, à ce que les prochains échanges entre prisonniers palestiniens et otages israéliens se déroulent de façon "digne et privée". Le CICR s'assure du transport et de la réception des otages israéliens mais aussi des détenus palestiniens en Israël, une fois libérés.

"Maintenant, il est très important de rappeler aussi les limites que nous, on peut avoir dans un terrain comme celui-là", rappelle le porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge. "On peut rappeler publiquement, comme on l'a fait, que ça doit se passer dans d'autres conditions. Maintenant, il est très important aussi de comprendre que, en aucun cas, on veut être un obstacle à la libération", explique Christian Cardon, alors que le CICR est critiqué par certains proches des otages pour ne pas chercher à entrer en contact avec les captifs.

À l'issue de la première phase le 1er mars, 33 otages israéliens, sur 73 encore retenus à Gaza vivants ou morts, doivent être remis à Israël contre 1 900 prisonniers palestiniens.