"On a besoin de policiers dans la rue" : après l'attaque au couteau à Marseille, le maire dénonce un manque de moyens
Un homme a blessé cinq personnes dont une grièvement, mardi 2 septembre, dans le quartier de Belsunce en plein centre de Marseille. Le ministre de l'Intérieur s'est rendu dans la soirée dans la ville pour féliciter les policiers qui ont tué l'assaillant. Bruno Retailleau a également écarté le mobile de la radicalisation islamiste et donné des précisions sur le profil de l'agresseur.
L'homme de 35 ans était de nationalité tunisienne et en situation régulière. Il était déjà connu de la justice notamment pour des propos antisémites devant la mosquée de Sète dans l'Hérault. Il s'est rendu mardi après-midi dans un hôtel du centre de Marseille pour en découdre.
"Un loyer n'avait pas été payé depuis plusieurs jours, a expliqué le ministre de l'Intérieur. Cet individu avait été en quelque sorte expulsé. Il est revenu. Il a d'abord porté des coups à son colocataire, au gérant, puis au fils du gérant, il est sorti et il a fait deux autres blessés, non pas avec un couteau, mais il avait aussi une matraque."
"Il manque toujours des effectifs de police nationale à Marseille"
Finalement, une patrouille de la police aux frontières stoppe l'assaillant en lui tirant dessus à plusieurs reprises. Sans cette intervention, il y aurait "assurément" eu d'autres victimes selon Bruno Retailleau. Le ministre de l'Intérieur est reparti de Marseille sans faire d'annonce.
Il n'y aura pas de policiers supplémentaires, et ça le maire de la ville le regrette. "Il manque toujours des effectifs de police nationale à Marseille, déplore Benoit Payan. On voit bien qu'on a besoin, pour tranquilliser, pour arrêter ou pour calmer une situation, de police dans la rue et sur le terrain."
"Je lance cet appel vraiment à ceux qui nous gouvernent. C'est une ville qui a besoin de retrouver le nombre de policiers qu'elle avait il y a 15 ou 20 ans."
Benoit Payan, maire de Marseilleà franceinfo
Pas plus tard qu'il y a un mois et demi, le préfet des Bouches-du-Rhône a annoncé l'arrivée d'une soixantaine de policiers supplémentaires dans le centre de Marseille.