Foot féminin : "Des partenaires étrangers sont prêts à investir dans le football féminin", assure Jean-Michel Aulas

"On n'est pas du tout inquiet pour le futur." Alors que les sections féminines de clubs français sont fragilisées par la baisse drastique des droits TV chez les hommes selon plusieurs articles de presse, Jean-Michel Aulas, le patron de la Ligue de football féminine (LFFP), s'est voulu rassurant, lundi 28 avril, dans un entretien accordé à l'AFP.

"On a préparé cette alternative et fait en sorte que si des clubs sont en difficulté, on puisse leur proposer la possibilité de faire rentrer un certain nombre de partenaires pour les aider. Des partenaires, en particulier étrangers, sont prêts à investir dans le football féminin", a affirmé celui qui est également vice-président de la Fédération française de football (FFF). 

"Permettre aux investisseurs extérieurs d'investir dans le football féminin"

Des articles de presse ont relayé la volonté d'une dizaine de clubs français de Ligue 1 de se séparer de leur section féminine en raison notamment de la baisse drastique des droits TV chez les garçons, qui engendre pour eux de grandes difficultés financières.

"Si les clubs masculins professionnels ne veulent pas se lancer plus en avant dans l'aventure du football professionnel féminin, il faut permettre, comme dans un certain nombre d'autres pays, que des investisseurs, extérieurs au football masculin, puissent, puisqu'ils en ont envie, venir investir dans le football féminin", a-t-il insisté, sans nier les difficultés de certains clubs.

"C'est ce qui a été fait avec l'Olympique lyonnais il y a maintenant deux ans et l'arrivée de Michelle Kang qui a su, même si elle a perdu hier en demi-finale de la Ligue des champions, donner un élan au football féminin, qui est majeur."

Jean-Michel Aulas, patron de la Ligue de football féminine

à l'AFP

"Les clubs en difficulté, a assené l'ex-président de l'OL, sont surtout en train d'essayer de chercher toutes les solutions pour laisser la section sportive féminine performante, parce qu'ils y sont attachés. Et si des clubs sont en difficulté, de nouveaux arrivants luttent pour accéder à l'Arkéma Première Ligue. On pense à Lens, à Marseille, à Toulouse, qui ont des dynamiques autour de la section féminine très positives", a-t-il enfin conclu, optimiste.