Mayotte : les entreprises de BTP veulent « augmenter les journées de travail à 14 heures et baisser la durée des repos »

L’État réfléchit à l’instauration d’une « loi spéciale » à Mayotte pour reconstruire l’île. Mais celle-ci, instrumentalisée par les entreprises du bâtiment, pourrait ouvrir la voie à une déréglementation des droits des travailleurs, redoute Mathieu Dougoud, secrétaire général de la Fédération nationale des salariés de la construction, bois et ameublement CGT. Entretien.

Publié le 25 décembre 2024

Emmanuel Macron l’a promis. Manuel Valls l’a redit. Lors de sa passation de pouvoir, le nouveau ministre des Outre-mer s’est prononcé en faveur d’ « une loi spéciale » pour la reconstruction rapide de Mayotte qui devrait être adoptée en Conseil des ministres.

Le texte a vocation à résoudre les problèmes d’habitats informels de l’île soufflés par le cyclone Chido en accélérant les procédures de reconstruction des routes, logements, etc. Mais, pour la Fédération nationale des salariés de la construction, bois et ameublement CGT, des entreprises du bâtiment comme Colas Mayotte tenteraient d’en détourner l’usage au détriment des travailleurs.

Pourquoi pensez-vous que le patronat souhaite se servir de la reconstruction de l’île pour dégrader les conditions de travail des employés ?

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