Droits de douane américains : les entreprises françaises dans le doute
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
La mauvaise nouvelle est tombée pour une marque emblématique de biscuits et chocolat. Dans une semaine, les produits qu'elle exportera aux États-Unis seront taxés à hauteur de 15 %. Difficile à avaler pour son patron, qui mise beaucoup sur les ventes outre-Atlantique. "Les Etats-Unis sont un de nos plus gros marché export, 8% de nos chiffre global", affirme Christophe Brohart, directeur de SAPP Maxim's.
Les Américains seront-ils toujours aussi friands de ces sucreries si elles coûtent plus cher ? Voilà la question que se pose l'entreprise avec inquiétude. Surtout qu'en plus des droits de douane, le taux de change entre l'euro et le dollar est devenu très défavorable pour l'entreprise française. "C'est un peu une double peine pour nos clients puisqu'en fait on va avoir les 15 % qui vont se transformer quasiment en 25 % avec l'impact du dollar. Une boîte qui coûterait 10 dollars va coûter 12,50 dollars demain pour le client américain, pour exactement le même produit. Donc, il suffit qu'un de nos partenaires dise : 'moi je change de produit' ou 'je vais évoluer vers une gamme différente', ça peut avoir un impact direct", craint le directeur.
Les producteurs de vin et spiritueux redoutent ces nouveaux droits de douane
Un secteur risque particulièrement de souffrir de ces droits de douane en France : les producteurs de vin et spiritueux, qui espéraient échapper à la taxe de Donald Trump. Les Américains sont les plus gros clients dans le monde à l'exportation.
En Alsace, dans ce salon du vin ce matin, l'officialisation des 15 % rend les viticulteurs aussi maussades que la météo du moment. Joel Rebeil, producteur alsacien exporte 10 % de ses bouteilles aux États-Unis. "De toute façon, un impact pour le consommateur final. Et pour nous également, on fournit ça, puisque nous avons peur de vendre moins", s'inquiète-t-il. Selon le gouvernement, plus de 2 000 entreprises françaises seront particulièrement touchées par les droits de douane aux États-Unis.