Le journal britannique The Guardian met fin à ses publications sur X, qualifié de "toxique"

Le journal britannique The Guardian décide de boycotter le réseau social X. Le média de centre-gauche a déclaré dans un communiqué, mercredi 13 novembre, qu'il ne "publiera plus de messages sur les comptes officiels de la rédaction du Guardian" sur la plateforme X, qualifiant le réseau social détenu par Elon Musk de "plateforme médiatique toxique".

"Nous pensons que les avantages de notre présence sur X sont désormais dépassés par les inconvénients et que les ressources pourraient être mieux utilisées pour promouvoir notre journalisme ailleurs", poursuit le Guardian.

Ses comptes sur le réseau social sont désormais présentés comme "archivés". Les lecteurs sont invités à se rendre sur le site internet du journal ou à télécharger son application. La dernière publication remonte à mercredi matin tôt.

Le Guardian explique avoir réfléchi à quitter X "depuis un moment" en raison du "contenu souvent dérangeant promu ou trouvé sur la plateforme, y compris des théories du complot de l'extrême droite et du racisme".

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Une plateforme "sous influence"

La campagne pour l'élection présidentielle américaine "n’a fait que souligner ce que nous considérions depuis longtemps : X est une plateforme médiatique toxique et son propriétaire, Elon Musk, a su utiliser son influence pour façonner le discours politique", poursuit le journal.

Elon Musk, l'homme le plus riche du monde qui défend une vision radicale de la liberté d'expression, rejetant toute forme de censure, a racheté Twitter en 2022 pour 44 milliards de dollars, rebaptisé X. Il a été nommé mardi par le président élu américain Donald Trump à la tête d'un ministère nouvellement créé de l'"efficacité gouvernementale".

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Les utilisateurs de X pourront toujours partager les articles du Guardian sur ce réseau social. Des contenus publiés sur X seront parfois inclus dans des articles. Les journalistes du quotidien pourront continuer d'utiliser ce réseau social pour rassembler des informations.

Le Guardian souligne que son modèle économique "ne repose pas sur du contenu viral façonné pour (...) les algorithmes des géants des réseaux sociaux", expliquant être financé par ses lecteurs.

Elon Musk a affiché tout au long de la campagne pour l'élection présidentielle américaine un soutien sans faille à Donald Trump. Il a mis son compte X personnel, suivi par près de 205 millions de personnes, au service du candidat républicain.

Avec AFP