L’ÉDITORIAL DU FIGARO - Cette gauche qui prétend «sauver la République» devrait commencer par faire son examen de conscience.
L’épreuve du choix. Depuis dimanche, beaucoup de Français vivent dans le carcan d’un dilemme moral: celui du moindre mal. S’abstenir, soutenir un modéré du camp d’en face contre «les extrêmes», voter RN pour éviter LFI ou le contraire: telles sont les questions. Mais, pour les aider à trancher, il faudrait d’abord que le parti de l’indécence commune, la coalition des Tartuffe, cesse de faire la leçon. Chez ces gens-là, en effet, on est loin d’être exemplaire.
D’abord, d’abord, il y a Jean-Luc Mélenchon, le directeur de conscience de la République, qui, avec Rima Hassan à ses côtés, dispense ses consignes au président, à la droite, à la France. Et puis il y a Sandrine Rousseau, qui trace la ligne qui sépare le bien du mal. Et puis François Ruffin, celui qui disait: «On a un taré à la tête de l’État» (et qui reçoit le soutien dans sa circonscription du parti du président de la République!). Et puis Raphaël Arnault, candidat fiché S en ballottage à Avignon. Derrière, la cohorte des provocateurs…