Airbags Takata : l'UFC-Que Choisir lance une action de groupe contre Stellantis en France

L'UFC-Que Choisir a annoncé mardi 22 juillet avoir lancé une action de groupe visant le constructeur automobile Stellantis pour réclamer le versement d'indemnités aux propriétaires de véhicules équipés d'airbags Takata faisant l'objet d'une immobilisation forcée. L'association de consommateurs a décidé de saisir le tribunal "afin que les préjudices causés aux automobilistes victimes des rappels sous 'stop drive', opérés depuis 2023 de façon totalement anarchique et déraisonnée, soient réparés", a-t-elle précisé.

Fin juin, le gouvernement français a ordonné aux constructeurs automobiles toutes marques confondues d'immobiliser 800 000 véhicules supplémentaires équipés d'airbags Takata, potentiellement défectueux, portant à 1,7 million le nombre de véhicules visés par une interdiction de circuler pour cette raison, jusqu'à remplacement du dispositif. Cette décision a été prise après l'accident mortel d'une automobiliste, survenu à Reims en raison de l'explosion de son airbag lors d'un choc avec un autre véhicule.

L'association demande une série d'indemnités pour divers préjudices, notamment une indemnité journalière pour toute la durée de l'immobilisation du véhicule ou encore pour préjudices moraux subis par les consommateurs "transportés dans des automobiles équipés d'équipements mortels". C'est la première action de groupe intentée en France au sujet de ces airbags défectueux, responsables d'au moins 60 morts dans 11 pays ces 15 dernières années, dont 18 en France. Aux Etats-Unis, pays le plus touché avec 28 morts, Ford, Toyota, Honda, BMW, Nissan et Mazda ont versé un total d'1,5 milliard de dollars d'indemnisations aux victimes.