Une levée des sanctions contre la Syrie serait la "clé de la stabilité" du pays, affirme le ministre des Affaires étrangères syrien

Une demande répétée. Le ministre des Affaires étrangères syrien, Assaad al-Chaibani, a estimé, mercredi 22 janvier, que la levée des sanctions économiques contre la Syrie constituerait la "clé de la stabilité" de ce pays ravagé par la guerre. Il a tenu ces propos lors du Forum économique mondial de Davos, en Suisse, plus d'un mois après la chute de Bachar al-Assad, chassé du pouvoir par une coalition de rebelles menée par Hayat Tahrir al-Sham (HTS).

Les puissances occidentales, notamment les Etats-Unis et l'Union européenne, avaient imposé des sanctions au gouvernement de Bachar al-Assad après la répression des manifestations prodémocratie de 2011 – le début d'une guerre civile qui a fait plus d'un demi-million de morts et déplacé des millions de Syriens.

"La raison de ces sanctions se trouve à Moscou"

"La raison de ces sanctions se trouve désormais à Moscou", a déclaré le ministre, en faisant référence au président déchu qui s'est réfugié en Russie. Il a ajouté que "le peuple syrien ne devrait pas être puni" par ces sanctions. "Nous avons hérité d'un Etat en ruine du régime Assad, il n'y a aucun système économique", a-t-il poursuivi, exprimant l'espoir qu'"à l'avenir, l'économie sera ouverte".

A l'occasion d'une conférence de presse à Damas, l'envoyé spécial des Nations unies, Geir O. Pedersen, a pressé "tous les Etats qui ont imposé des sanctions" au pays de voir "ce qu'ils peuvent faire pour aider à l'émergence d'une nouvelle Syrie". Il dit espérer "des résultats positifs" à l'issue de la réunion entre les ministres des Affaires étrangères de l'Union européenne prévue lundi 27 janvier. De nombreuses capitales, dont Washington, ont déclaré attendre de juger sur leurs actes les nouvelles autorités dominées par le groupe islamiste radical HTS, avant d'assouplir les sanctions.